Voici un texte que j'ai écrit il y a déjà quelques années, pour un copain qui a décidé de mettre fin à ses jours le 25 mai 2005.
Du haut de tes cinq pieds deux, Ti-pou, tu étais le plus grand. L’immensité de ta générosité et l’effet titanesque qu’avait ta bonne humeur sur tout le monde, était unique à toi.
Ce qu'il me restait de toi :
Le souvenir vague d'une rencontre. Avec les filles de l’équipe pour visiter le cimetière ou tu es enterré. Et j’ai déposé quelques fleurs près de ton cœur de cendres. Et nous nous sommes souvenues de toutes les valeurs que tu nous avais transmises. Nous ne le réalisions pas à l’époque, mais aujourd’hui je peut fièrement affirmer que du haut de tes cinq pieds deux, Ti-pou, tu était le plus grand...
un sourire imprimé dans ma mémoire (il est flou, embrouillé, embrumé aujourd'hui...)
un chandail rouge yorke #19 (quelquepars au fond d'un tiroir ou d'un garde-robe)
ton visage
tes cheveux toujours en bataille
tes milles expressions rigolottes (aujoud'hui elles se sont éteintes.. totalement)
ta voix qui résonnne encore (encore un peu... quand je ferme les yeux)
des photos qui trainent dans ma sacoche (j'ai changé de sacoche et les ai mis en sécurité)
notre été au camp 3 saumons
les pratiques
les tournois
tes bas verts tes souliers si grands (vaguement)
tes cartes postales quand tu est parti en voyage (elle est avec les photos)
que tu étais le seul à m'appeler Véronique-pik-pik
tes jeux stratégiques comme le 83 au handball
quand tu te levais de ton banc de coach pour dire à l'arbitre `la limite du politicaly correct qu'il y avait faute quand une de tes joueuses était touchée
ces quelques mots que je garde jalousement dan mon album de finissantes
des rêves à réaliser
Nous sommes sortis de l’église et avons repris chacun notre chemin, le cœur gros et la tête pleins de souvenirs.
Des rêves à réaliser.
Des rêves à réaliser... c'est ce qu'il me reste tangiblement de toi.