mardi 18 septembre 2007

L ...pour Limites

Il faisait frais aujourd'hui.
Une de ses journées ou l'on se rend à l'évidence. : l'été est bel et bien derrière nous. Le changement de saison amène son lot de remises en questions et le désir de changer.

C'est pour cette raison que je suis sortie dehors.

Je me suis mise à courir à travers mon quartier. Sillonnant les rues, je me suis bien aperçu que mon cardio n'a plus trop les allures d'antan et qu'il était plus que temps que je m'y (ré)attarde.

Somme toute il y avait en cette demie heure, quelque chose de presque mythique avec cet effort physique.

Je remarque le bruit sourd de mes pas qui résonnent dans mes chevilles, mes genoux, mes hanches. Ma respiration haletante de plus en plus difficile à mesure que le temps se dérobe sous mes pieds. La douleur qui s'en suit. Mes bronches asthmatiques cherchant désespérément l'oxygène dans l'air frais qui souffle du fleuve. La brûlure dans mes mollets, chaque muscle qui se contracte et reçoit une poussée d'adrénaline. les mouvements continues de balancier des mes bras chaque côté de mon corps dont la température augmente en flèche.

Puis de nouveau le son de mes pieds qui atterrissent durement sur l'asphalte et mes semelles qui glissent sur le sable accumulé le bord de la route que j'emprunte. Toujours le son continu de mon souffle et la douleur au plus profond de ma cage thoracique et celle dans mes jambes. Je ne pense plus a rien. Mon cerveau est comme en transe.

Allez... jusqu'à ce point et ensuite je récupérerai. Et puis je suis capable d'un peu plus, je crois. J'essaie. Je repousse mes limites. Un peu plus loin... un peu plus de courage ou de volonté.

Aucune trace d'orgueil. Je suis enfin face à moi-même. Personne d'autre. Que moi.

La sonorité de mes pas et ce souffle que désespérément je cherche.

Plus de problèmes. Les idées claires. En paix avec moi-même. Plus en train de chercher des solutions à mes tracas, puisqu'ils n'existent plus.

Juste moi. Là. Et des limites inconnues à atteindre.

Je me suis rendue compte que ça prend beaucoup de volonté pour jogger. Se dépasser soi-même. N'avoir personne d'autre que sa propre personne pour se motiver.

J'aurais voulu pour rien au monde avoir de la musique à mes oreille... ni personne pour jogger avec moi.

Je remettrai ça... Jeudi.

3 commentaires:

Jean-Philippe Murray a dit…

Tu adorerais mon coin de ville, c'est parfait pour ce genre de soirée...

Patchouli a dit…

Ah oui? ça doit être motivant de courir en terres inconnues... mais rien ne vaut la banlieu... et la vue sur le fleuve de mon coin... le tiens en offre autant?

Jean-Philippe Murray a dit…

regarde tes emails dans 5 minutes, tu va voir... ;)