samedi 8 mars 2008

Quand la mélancolie s'exprime

Je suis fondamentalement une personne mélancolique.

*Déclaration choc!*

Pour ceux qui me côtoient dans la vie de tous les jours, et qui sont étonnés, eh bien ou bien vous ne regardez pas bien ou bien je ne suis pas vraiment moi-même quand je suis avec vous.

By the way, je crois que j'aurais fait une bonne emo!!! Jusqu'à ce que je me teigne en blonde, laissant le noir à la nuit.

C'est vrai! Je suis très près de mes émotions. Je pleure autant de peines que de joies. Je m'émeut d'un enfant qui découvre le monde, d'un roman d'Alexandre Jardin, d'un ami qui part... j'ai beaucoup d'affection à donner, mais aussi une brin de haine et un soupçon de rancune en réserve. Colérique à mes heures, mais pourtant pro : paix-dans-le-monde (et je dois avouer qu'il m'arrive souvent de pleurer quand je me chicane avec quelqu'un). Je suis une douce. Que voulez-vous!

Bon là n'allez pas croire que je suis dépressive ou que j'ai des envies suicidaires à coeur de jour! Et bien jusqu'à preuve du contraire, je suis en parfaite santé autant mentale que physique. Et j'aime la vie, je surmonte aussi bien les épreuves que vous et je m'émerveille des petits riens de la vie.

Rien à voir avec la dépression, ma mélancolie est peut-être comme Beaudelaire avec Les Fleurs du Mal. Lui qui y racontait son Spleen et Idéal. Allez, on se gâte avec un extrais.


Spleen -2


J'ai plus de souvenirs que si j'avais mille ans.

Un gros meuble à tiroirs encombré de bilans,
De vers, de billets doux, de procès, de romances,
Avec de lourds cheveux roulés dans des quittances,
Cache moins de secrets que mon triste cerveau.
C'est une pyramide, un immense caveau,

Qui contient plus de morts que la fosse commune.
- Je suis un cimetière abhorré de la lune,
Où comme des remords se traînent de longs vers
Qui s'acharnent toujours sur mes morts les plus chers.
Je suis un vieux boudoir plein de roses fanées,
Où gît tout un fouillis de modes surannées,
Où les pastels plaintifs et les pâles Boucher,
Seuls, respirent l'odeur d'un flacon débouché.

Rien n'égale en longueur les boiteuses journées,
Quand sous les lourds flocons des neigeuses années
L'ennui, fruit de la morne incuriosité,
Prend les proportions de l'immortalité.
- Désormais tu n'es plus, ô matière vivante!
Qu'un granit entouré d'une vague épouvante,
Assoupi dans le fond d'un Saharah brumeux;
Un vieux sphinx ignoré du monde insoucieux,
Oublié sur la carte, et dont l'humeur farouche
Ne chante qu'aux rayons du soleil qui se couche.


***


Je ne voudrais jamais me départir de ma mélancolie. Je l'aime, je m'y sent bien. Bien que je la garde souvent jalousement pour moi. Enivrée dans ma solitude. Sur le coup c'est étrange. Un tourbillon d'émotions, pas si simple à gérer. Parfois je sais tout e suite ce qui me rend mélancolique, parfois c'est que même moi je ne veut pas l'admettre. Ceux qui ont la chance un jour de la partager avec moi sont rares.

J'aime à croire que quelque pars c'est mon petit côté âme de poétesse qui prend le dessus de ma raison.

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