Fibre

J'ai toujours voulu avoir un p'tit frère.
Pourquoi pas une p'tite soeur?!?
Bah... je voulais pas partager mes poupées, mes toutous, ni mon linge!

Malgré mes demandes incessantes au Père-Noël, j'en ai jamais déballé un dans une boîte au papier doré, avec un chou sur le dessus et du beau ruban rouge en satin comme dans mes rêves.

Et les années ont passés... j'ai commencer par cesser de croire au Père-Noël, puis après une fausse allerte ou mes parents ont démontrer le désir d'adopter une chinoise (désir trop bref, ou j'aurais volontier troqué mon p'tit frère pour une petite soeur!) qui n'as malheureusement pas fait long feu. Je m'en souviens comme si c'était hier, c'était au chalet par une belle journée d'été. Le genre de journée ou tout rêve semblaient à ma portée. Le lendemain leur idée était oubliée.

Et finalement j'ai atteint un jour la majorité, mes parents parlaient de retraite et de nous mettre à la porte de la maison un jour...

J'ai baissé les armes. Je les ai même jetées par terre.

Et contre toute attente... en septembre. Tadam! Un p'tit frère de susbstitution est arrivé : mon cousin. Il a déménagé à la maison pour venir étudier à Québec.

Je vais le chercher à ses entraînements, et ça ne me dérange jamais.
Je lui fait des lifts quand il manque la buss pour le cégep le matin.
On écoute le cas roberge religieusement chaque lundi ensemble.
La fin de semaine, quand il reste à la maison... on se call du chinois, ou on se fait une bouffe en écoutant des films.
Il est souvent assis près de moi à lire au dessus de mon épaule...lorsque j'écris, lorsque je suis sur msn.
Il joue souvent (parfois affreusement) de la guitare à côté de moi... Et je n'ai jamais dit rien.

Oh ça ma manqué à ma fibre fraternelle : «l'amour» inconditionnel.
Et tout est bien qui finit bien.