lundi 22 octobre 2007

Dans mon livre à moi

Je n'ai rien contre Harvard ni contre les réseaux sociaux tissés comme bon vous semble. Je n'ai rien contre les retrouvailles de vieux copains d'école ou de garderie. Je n'ai rien contre internet ni contre le fait de poster des photos sur un espace pixélisé dans une adresse « point-com ». J'en ai un peu contre FakeBook, mais ça vous savez.

Je n'existe pas dans cet univers-là.

Tenez-vous le pour dit. Non! Je n'existe pas là. On ne peut pas me trouver, je n'y ai pas de profil. Je n'y ai jamais posté de photo ou décris en quelque mots ce que je-pense-bien-que-je-suis. Je n'ai jamais voulu d'« amis » face-de-bouc. Bref si vous m'y cherchez, sous le pseudonyme que vous voulez, vous chercherez longtemps!

Pourquoi tant vouloir m'y retrouver? Je n'ai nulle envie de voir vos photos minables prises dans le vond d'un bar myteux et poisseux. J'ai envie de garder en mon coeur l'espoir que l'art de la photographie subsiste et persiste. Que la beauté des ombres et des lumières demeure une tecnique complexe et surtout recherchée, réfléchie. Que la sience des moments éphémères, croqués sur le vif, clâment encore une sincérité, une fragilité... une vraie émotion. Je n'ai (franchement) que faire de votre junk-art qui n'en est pas un. De votre photographie-poubelle. Je n'ai pas envie de vous voir saoûl, à moitier nus ou tout-sourires ; habillés en canard.

Ce qui me rebute à FarceBook, c'est la tristesse. Le pathétisme de millions de solitudes ramassés en tas dans un coin où les inconnus d'un clic deviennent « amis ».

Profitons du monde réel.

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